La constitution d’un portefeuille financier

Après la cession de son entreprise, Monsieur X, dans le cadre d’une approche globale de son patrimoine, prend la décision d’investir une partie de ses actifs sur les marchés financiers et nous interroge sur notre méthode de travail tant en ce qui concerne la mise en place d’un portefeuille financier que pour son suivi.

Le travail effectué sur un portefeuille financier à gérer peut être divisé entre la partie commune à tous les portefeuilles de clients et la partie propre à chaque client.

Le travail commun couvre différents axes qui vont en amont du suivi macro-économique à la constitution d’une liste de fonds suivis sur l’ensemble des classes d’actifs.

Le suivi de l’économie mondiale est la base du travail de supervision et gestion financière. Cela comprend la lecture de sources d’informations variées telles que la presse française et anglo-saxonne, la lecture de sites tels que ceux du FMI, OCDE, OFCE, Cercle des économistes…

Ce suivi inclut bien entendu L’analyse des évènements géopolitiques pouvant influer sur l’économie et les marchés financiers.

La rédaction de la lettre de conjoncture permet de suivre dans le temps l’évolution des grandes tendances des politiques monétaires et budgétaires et leurs impacts sur l’économie mondiale.

La surveillance des marchés comprend le suivi de toutes les zones géographiques, de tous les types de produits (obligations, actions, produits dérivés, produits structurés…), de toutes les méthodes de gestion (gestion active, gestion passive, gestion value, gestion GARP, gestion thématique…) L’analyse de la valorisation, l’analyse de la volatilité et l’analyse des flux de capitaux et des tendances font partie de la veille des marchés.

Ce suivi nécessite l’accès aux données fournies par les sociétés de gestion et d’échanger régulièrement avec des stratégistes et des gérants.

L’allocation d’actifs dépend des deux phases précédentes. A ce stade, elle est globale et ne prend pas en compte les attentes spécifiques de Monsieur X. Elle répond principalement à des anticipations de performance et à l’évaluation du risque de chaque classe d’actif. Le suivi du ratio de Sharpe est un facteur déterminant de la prise de décision dans l’allocation d’actifs.

Notre conseil en gestion d’actifs, sauf attente particulière d’un client repose sur une préconisation d’allocation dans des fonds. Nous ne sommes pas PSI et ne pouvons gérer des titres vifs. Cependant nous donnons un avis sur la valorisation d’un instrument financier comme une action ou une obligation.

La sélection des fonds est une étape stratégique dans la construction d’un portefeuille d’actifs financiers. Cela nécessite une analyse quantitative qui s’appuie sur des données historiques collectées par un logiciel spécifique et une analyse qualitative (société de gestion, process, gérant ou équipe de gestion…). Des rencontres régulières avec les gérants permettent de vérifier la poursuite d’une politique de gestion et de valider le maintien d’un fonds dans la liste des fonds sélectionnés. Nous avons également présenté à Monsieur X une analyse de la solidité financière des compagnies d’assurance et des banques dépositaires Il s’agit en effet d’un élément clé de la proposition financière qui est faite à un investisseur. La qualité des services de back office ainsi que la transparence des frais constituent également des arguments qui entrent en compte dans la phase de qualification des institutions financières.

Ces différentes étapes sont mutualisées et tout investisseur sur les marchés financiers bénéficie de l’ensemble de ce travail effectué en amont.

Chaque portefeuille de client doit faire l’objet d’un travail personnalisé. Les étapes suivantes s’inscrivent dans la supervision et la gestion individualisées d’actifs financiers.

Monsieur X va bénéficier d’une allocation d’actifs personnalisée résultant d’une gestion ALM (actifs-passifs). Ses besoins sont analysés sur une échelle de temps et des allocations par poche sont proposées afin de répondre à ces besoins. Il s’agit de la mise en place d’un cahier des charges qui servira de feuille de route à la gestion financière. L’allocation tient bien entendu compte des anticipations et pré-allocations établies dans la première partie commune à tous les portefeuilles. L’allocation stratégique se double d’une allocation tactique.

Le portefeuille financier de Monsieur X fera l’objet d’une veille régulière (une fois par semaine sauf évènement majeur) afin de vérifier les comportements des fonds par rapport à leur indice de référence et analyser un éventuel décrochage de performance. Le niveau de risque est également un axe de surveillance. Ce suivi peut conduire à des arbitrages résultant d’un changement de stratégie, d’un changement de support d’investissement ou d’une évolution des besoins financiers du client. Le désengagement total des marchés dans l’anticipation d’une zone de turbulences de grande ampleur sur les marchés peut à tout moment être envisagé afin de protéger les actifs. L’information de Monsieur X concernant les opérations effectuées dans son portefeuille d’actifs financiers sera systématique.

La supervision comme la gestion imposent un contrôle des frais à tous les niveaux de la chaîne afin de les réduire ou vérifier que pour partie ils peuvent faire l’objet d’une rétrocession à Monsieur X. Cette réduction des frais peut également être pratiquée en amont par l’investissement dans des parts de fonds à frais réduits. L’économie de frais peut donc être directe ou indirecte. Un relevé annuel de ces économies permettra à Monsieur X de constater ce que ce montant ajoute à sa performance nette annuelle. Le suivi réglementaire est réalisé annuellement afin d’être en conformité avec les autorités de contrôle. La qualification du client et ses objectifs doivent être définis afin de vérifier qu’ils sont en adéquation avec son appétence au risque. La gestion ALM impose également une révision annuelle (sauf évènement exceptionnel).

Le reporting sera l’occasion pour Monsieur X de constater que le cahier des charges qu’il a élaboré en lien avec Octave a bien été respecté. Le reporting doit rendre compte des performances, du niveau de risque des grands arbitrages effectués et des choix de gestion adoptés afin de répondre aux objectifs définis. Il peut être établi selon une fréquence à déterminer avec le client. Il sera généralement commenté à l’occasion d’une réunion avec le client.

Toutes ces étapes sont nécessaires à la mise en place et au suivi d’un portefeuille de produits financiers, quel que soit leur niveau de risque et les objectifs de ce placement.

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